Faire le dépistage de l’endométriose pour une bonne prise en charge

Dépistage endométriose : quand et comment faut-il le faire ?

L’endométriose est une affection chronique qui touche généralement les femmes qui sont en âge de procréer. Les études montrent qu’environ 5 à 25 % d’elles sont atteintes. Cette maladie gynécologique se caractérise par une excroissance de l’endomètre qui est la muqueuse de l’utérus. Ce mal se présente et se manifeste différemment d’une femme à une autre. C’est ainsi que certaines femmes ressentent des douleurs pelviennes intenses. Alors, à quel moment faut-il envisager un dépistage de l’endométriose et quels sont les examens qui permettent d’établir le diagnostic ?

Quand faire un dépistage de l’endométriose ?

La complexité de l’endométriose rend difficile son dépistage. Les patientes comme les médecins ont tendance à banaliser les symptômes (notamment les douleurs lors des règles) de cette pathologie. Il faut savoir que la douleur est le principal facteur qui peut pousser au dépistage.

Les règles douloureuses sont courantes chez les jeunes femmes. Elles sont en général attribuées à un déséquilibre hormonal qui se corrige avec le temps. Cependant, si le déchirement est trop important, il vaut mieux en parler à son médecin. Aussi, en cas de fortes douleurs pendant et après les rapports sexuels, un dépistage de l’endométriose est recommandé. Un autre symptôme qui peut conduire à un dépistage de cette maladie est la stérilité chez une femme.

Par ailleurs, des élancements et difficultés dans l’émission des urines et selles, des traces de sang dans les urines et selles, des saignements anarchiques, des troubles digestifs peuvent faire suspecter une endométriose. De même, la fatigue chronique, les douleurs pendant la marche, les douleurs lombaires et pelviennes doivent faire réagir la femme.

Dépistage de l’endométriose : le diagnostic

Comme l’endométriose se présente sous des formes variées selon les patientes, son dépistage est complexe. Pourtant, plus tôt le diagnostic est fait, plus efficace est le traitement. Le médecin généraliste ou gynécologue soumet généralement la malade à un interrogatoire détaillé.

La patiente doit alors décrire avec précision ses troubles pour orienter efficacement son docteur. Une fois l’hypothèse de l’endométriose évoquée, le médecin procède à la prescription d’examens pour poser son diagnostic.

Dépistage endométriose : examens utiles

En fonction des symptômes décrits par le sujet, plusieurs examens sont requis. Voici les plus courants, ils sont de deux ordres. Les examens non chirurgicaux sont les plus recommandés dans le cadre du dépistage de l’endométriose.

L’échographie pelvienne

Il s’agit d’un examen radiologique qui utilise les ultrasons. L’opération est indolore et permet de visualiser le col de l’utérus. L’échographie endovaginale permet de déceler les foyers d’endométriose, notamment les kystes ovariens.

L’IRM

Définie comme Imagerie par Résonance Magnétique, l’IRM est plus précise dans le dépistage de d’endométriose. En effet, elle permet de détecter non seulement les kystes, mais aussi les nodules et lésions. Cet examen aide à révéler des atteintes non décelées par l’échographie endovaginale.

L’hystérographie

Connu également sous le nom d’hystérosalpingographie, c’est un examen radiologique de l’utérus et des trompes que l’on fait à l’aide des rayons X. Il permet d’identifier les malformations et déformations de la cavité utérine et d’analyser la perméabilité des trompes. Cependant, l’hystérographie est rarement recommandée dans le cadre du diagnostic d’une endométriose.

L’échographie endorectale

Il s’agit d’une échographie pelvienne de dépistage de l’endométriose qui consiste à introduire une sonde dans le rectum. Cette auscultation aide à observer l’ensemble du petit bassin encore appelé pelvis. Elle permet également l’exploration des lésions profondes qui pourraient concerner le rectum.

Le Coloscanner à l’air

Encore appelé coloscopie virtuelle ou uroscanner, cet examen est prescrit dans les formes sévères d’endométriose profonde, et permet d’explorer l’ensemble du rectum et du côlon.

Dans la catégorie des examens chirurgicaux pour le dépistage de l’endométriose, deux examens peuvent être principalement évoqués.

La cœlioscopie

Encore connue sous le nom de laparoscopie, la cœlioscopie est une technique chirurgicale mini-invasive. Pour poser un diagnostic complet dans le cas de l’endométriose, la cœlioscopie est l’examen de référence. D’autre part, elle permet également de réaliser des interventions curatives assez complexes et poussées.

La laparotomie

Encore appelée laparatomie, elle consiste à ouvrir l’abdomen du patient pour accéder à sa cavité abdominale. Notons, cependant, que les recommandations actuelles militent en faveur de l’utilisation des méthodes chirurgicales beaucoup plus dans le cadre du traitement de l’endométriose. En conclusion, la chirurgie n’est pas une option conseillée pour le diagnostic.

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1 Comment

  1. Sarah Post authorReply

    Bonjour,
    Ma fille qui souffre d’endométriose (suivie et traitée ) émet le souhait de voir un psychologue. Elle a par ailleurs des problèmes relationnels avec son père et ressent le besoin d’en parler. Auriez vous des adresses sur Paris ?
    Bien cordialement,
    Sarah

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